Vent de panique sur l’action Royal Imtech à la Bourse d’Amstedam

Il y a trois semaines, le titre TNT Express (groupe de messagerie) s’est effondré de 40% alors que le groupe américain UPS décidait de retirer son offre de rachat, anticipant le veto de la Commission européenne au projet de fusion. La semaine dernière, c’est l’action du groupe italien Saipem (services parapétroliers) qui était malmenée, chutant de 35% après avoir annoncé de mauvais résultats et des perspectives décevantes. C’est aujourd’hui au tour du titre néerlandais Royal Imtech (prestataire d’ingénierie) de faire l’objet d’une sanction sans appel après avoir reporté la publication de ses résultats et effectué une lourde dépréciation : son action s’effondre de plus de 45% à la Bourse d’Amsterdam, dans un volume historique de plus de 15 millions de titres à la mi-séance. Graphiquement, la valeur se rapproche donc de son plus bas de ces quatre dernières années à 8,50€.

L’action Royal Imtech côtée à la Bourse d’Amsterdam

Les investisseurs ont besoin de visibilité

Cette volatilité extrêmement élevée montre à quel point les intervenants n’apprécient pas les mauvaises surprises et combien les émotions peuvent jouer un rôle important en Bourse. Il est certes difficile d’évaluer précisément l’impact de chacune de ces nouvelles sur la vie des sociétés et donc de les valoriser justement. Mais la perte de confiance est très rapide sur les marchés financiers, surtout après les nombreux scandales financiers de ces dernières années (notamment Enron, Worlcom et Parmalat au début des années 2000), ce qui explique aussi la raison de ces véritables effondrements, de nombreux investisseurs fuyant la valeur en envisageant parfois le pire.