Un CAC 40 à 5500 points cet automne ?

By | 24/07/2015

Après trois mois de consolidation depuis l’inscription des plus hauts annuels, les indices européens ont repris le chemin de la hausse, les investisseurs étant désormais libérés du poids et de l’incertitude que faisait peser le dossier grec, et ce même si celui-ci n’est pas définitivement réglé. Le problème est simplement reporté, mais cela est suffisant pour dégager l’horizon et redonner de la visibilité aux intervenants sur le proche avenir. Les marchés anticipent, certes, mais pas trop loin non plus – ce qui est d’ailleurs le cas de nos gouvernants et des peuples sur bien d’autres problématiques (système de retraite, réchauffement climatique,…). Mais ne polémiquons pas, revenons à ce qui nous préoccupe à très court terme… à savoir ce que vont faire les marchés.

En Europe, les configurations graphiques de moyen terme restent clairement haussière. Vague haussière au T4 2014 et T1 2015 (+40% pour le CAC 40), suivie d’une période de consolidation / digestion au T2 2015 dont nous venons de sortir après un net rebond suite au test du support majeur des 4600 points, seuil correspondant au sommet de 2014. La moyenne mobile à 30 semaines (150 jours) continue de soutenir le mouvement et d’être orientée à la hausse, et l’extraction du canal de consolidation s’est faîte de façon impulsive (avec des gaps haussiers et un rallye de +13% en l’espace de 9 séances). Difficile de ne pas être haussier donc, et le fait que de nombreux intervenants ne croient pas à une poursuite de la hausse me rassure. Un consensus haussier trop fort serait au contraire inquiétant, cela signifierait que le réservoir potentiel d’acheteur ne pourrait relayer le mouvement.

S’agissant de l’indice CAC 40, je m’attends donc au dépassement des plus hauts annuels, qui ont d’ailleurs déjà été testés si l’on regarde le CAC 40 GR (dividendes réinvestis) ou le MIB 30 italien. Au niveau sectoriel, l’énergie et les ressources de bases sont à éviter, tandis que les services aux collectivités et les valeurs bancaires sont à privilégier. Société Générale, Crédit Agricole, ING Groep et KBC sont notamment déjà sur de nouveaux plus hauts de plusieurs années, et la tendance pourrait s’accentuer dans le courant de l’été. L’indice français pourrait donc rallier sa résistance psychologique et de 2007 à 5500 points lors des prochaines semaines.

CAC40-072015

Aux Etats-Unis, le S&P 500 plafonne sous ses plus hauts historiques, qui sont matéralisés par une zone de résistance à 2130 points. La tendance de fond reste toutefois haussière, comme l’illustre le soutien de la moyenne mobile à 30 semaines. La pression haussière devrait donc avoir raison de cet obstacle, et ouvrir la voie à de nouveaux sommets (2250 points étant un objectif théorique). La lecture des sentiments de marché réalisée par l’association américaines des investisseurs individuels (AAII) ne montre d’ailleurs pas d’excès d’optimisme, puisque seul un tiers des sondés sont haussiers.    SP500-072015

AAII-072015

Même son de cloche s’agissant du Nasdaq 100. Même si Apple – première capitalisation mondiale – a déçu la communauté financière cette semaine et failli à marquer de nouveaux records, d’autres titres tels qu’Amazon (dont la capitalisation boursière vient de dépasser celle de Wall Mart) ou Facebook continuent de rapprocher l’indice américain de son plus haut historique marqué en mars 2000.

Nasdaq100-072015

Les niveaux actuels ne sont certes pas opportuns pour se positionner massivement à l’achat, mais il n’y a pas de raison non plus d’être inquiet et de se désengager massivement. Aucune formation de retournement n’apparaît, et les configurations graphiques montrent au contraire un potentiel d’appréciation pour les prochaines semaines.

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