Indices européens : les perspectives de moyen terme sont négatives

By | 15/10/2014

Après plusieurs semaines d’indécision et de consolidation, les marchés actions européens sont rentrés en dynamique baissière à moyen terme. La rupture des points bas inscrits en août (4100 points pour le CAC 40 et 8900 points sur le DAX) confirme en effet que le courant vendeur domine les échanges. Du point de vue graphique, ce signal valide la formation de retournement qui s’est développée depuis le début de l’année, et plaide pour une poursuite de cette tendance baissière, en direction des 3800 points pour l’indice français et des 8000 points sur le DAX. Le marché haussier en place depuis les points bas de la crise de la dette souveraine de la zone euro qui a éclaté au cours de l’été 2011 est donc bel et bien révolu.

Analyse graphique de moyen terme de l'indice CAC 40

Analyse graphique de moyen terme de l’indice CAC 40

Analyse graphique de moyen terme de l'indice DAX

Analyse graphique de moyen terme de l’indice DAX

Le comportement des autres indices internationaux, notamment à Wall Street, conforte d’ailleurs cette lecture. L’indice Russell 2000 des petites et moyennes capitalisations est celui qui présente la configuration technique la plus dégradée. La rupture de son support majeur des 1085 points a en effet ouvert la voie à un potentiel de dépréciation de 10%. Le S&P 500, le Dow Jones 30 et le Nasdaq 100 (qui s’est apprécié de près de +300% au cours des 5 dernières années) sont également rentrés en phase corrective. L’humeur a donc changé au niveau mondial, les craintes de ralentissement de l’activité économique ayant donné lieu à des dégagements marqués sur le pétrole, qui affiche désormais une chute de -25% sur les quatre derniers mois. Autant dire que le contexte pour cette fin d’année ne s’annonce guère favorable…


Extrait de l’article « La Bourse de Paris n’est peut être pas au bout de ses peines » écrit le 10 octobre par Guillaume Bayre, journaliste chez Le Figaro Bourse :

L’analyse technique offre pour sa part un tableau dégrisant de la situation. Le recul de l’indice parisien depuis le début de la semaine s’alourdissait de -4,5 % vendredi en séance: «soit la plus forte baisse hebdomadaire depuis deux ans (-4,98 % lors de la dernière semaine de septembre 2012), et l’une des plus fortes depuis la crise de la dette souveraine en 2011», souligne Jérôme Vinerier, spécialiste de l’analyse graphique et technique. «De ce point de vue, le retournement du marché haussier qui a duré de l’été 2011 à l’été 2014 est très net. La capitulation a débuté lors de la dernière décision de politique monétaire de la BCE, qui a dissipé les derniers espoirs, et désormais ce sont les vendeurs qui ont la main, avec des baisses successives que rien ne vient inverser». Et selon M. Vinerier, le mouvement n’est sans doute qu’à mis parcours, puisque le retracement des précédents sommets suggère un objectif de 3.800 points sur le CAC 40, sans doute au tournant de 2014-2015. «En l’état, il vaut mieux réduire ses positions dans la mesure du possible pour attendre des prix plus attractifs dans un horizon de trois à six mois. Dans ce type de marché baissier peu de secteurs ou de valeurs sont à même de s’apprécier, même s’il y a toujours quelques élus qui défient la chute. Partir à leur recherche m’apparaît très hasardeux aujourd’hui!».

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