Les investisseurs ont plébiscité les actions…
Une fois n’est pas coutume, ce mois de mai s’est avéré porteur pour les marchés actions. Au traditionnel « sell in May and go away » les investisseurs ont cette année préféré le « en Mai, fais ce qu’il te plait« . Malgré les détachements de coupons qui impactent mécaniquement sa performance, l’indice CAC 40 s’est ainsi apprécié de 2,4% et de +4,3% intégration faîte des dividendes. Depuis le début de l’année, l’indice de la Bourse de Paris affiche ainsi une performance de +8,4% (+11,1% en Total Return), un plus haut de deux ans ayant été enregistré à 4072 points. Parmi les autres grandes places financières, le Nikkei 225 a enregistré un score mensuel négatif de -0,6% après avoir pourtant gagné jusqu’à +15% avant de faire l’objet de violentes prises de bénéfices. L’indice japonais conserve néanmoins de loin la meilleur performance sur 2013 avec sa hausse de +32,5% devançant le Dow Jones 30 (+15,3%) et le Nasdaq Composite (+14,5%).
… mais le temps de la correction semble à présent venu
La tendance haussière en place ces derniers mois semble toutefois avoir laissé place à un engouement excessif, mais comme le dit le proverbe boursier « les arbres ne montent pas jusqu’au ciel ». Le marché nippon nous a d’ailleurs fourni un bel exemple de retournement violent : après avoir gagné plus de 85% en l’espace de six mois jusqu’à tutoyer les 16000 points, le Nikkei 225 a entamé une correction brutale, abandonnant -15% en l’espace de quelques jours. Ce mouvement correctif risque de se poursuivre en juin, la première zone de support se situant à 12600 points (-8%). Wall Street ne devrait pas échapper à ces prises de profits, l’indice S&P 500 ayant progressé de près de 20%, enchaînant six mois consécutifs de hausse. Un retour dans la zone des 1560 points (-4%) semble possible, au regard des configurations graphiques, notamment au travers d’une lecture en chandeliers japonais sur une base hebdomadaire.
Même constat en Europe, ou les principaux indices – CAC 40 y compris – ont dessiné des formations de retournement en double sommet et alors que les indicateurs techniques (tels que le RSI ou le MACD) montraient des zones extrêmes. S’agissant de l’indice CAC 40, le potentiel de repli est de l’ordre de 3%, le courant acheteur étant susceptible de se manifester de nouveau dans la zone des 3830 points. Un scénario qui sera bien sûr ajusté au cours des prochaines semaines, le timing et les objectifs devant être ajustés selon le comportement des prix et des intervenants.